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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 17:23

Après cette rude année 2001,je n'avais plus de travail mais le moral restait quand même bon, voire très bon.

En traînant dans les aéro-clubs, j'ai réussi à bénéficier d'une formation d'instructeur de vol avion à moindre coût, grâce à la débrouille encore et toujours: j'ai obtenu de mon aéro-club une liste 1, il s'agit d'une aide au financement de la formation d'instructeur en échange de travail de travail ou plus précisément d'heures d'instruction en vol fournies une fois la qualification d'instructeur obtenue.C'était très intéressant car le financement représentait 90% du coût total. J'ai bien sûr saisi cette opportunité au vol et en avril 2002 j'ai débuté ma formation d'instructeur à Grenoble, au SEFA, c'était vraiment très intéressant. L'équipe du SEFA qui s'occupe des formations sont vraiment des professionnels . Ils maîtrisent parfaitement les programmes de formation d'instructeur. J'avoue avoir appris énormément en quelques semaines sur le pilotage, les avions , la précision, etc... Et cela me servirait considérablement quelques temps après.

Instructeur dans le milieu des pilotes est un point clef:

      D'abord , c'est la garantie d'arriver presque toujours à trouver du travail, donc d'avoir un salaire et même si ce n'est pas cher payé (en général un SMIC amélioré!) et bien ça permet d'être payé pour faire ce que l'on aime : VOLER.

      Ensuite et c'est peut être encore plus important , cela permet de prendre des contacts professionnels, c'est à dire de rencontrer d'autres pilotes déjà en compagnies et qui vont nous donner les bonnes pistes à suivre.

      Et pour terminer, j'aime bien l'instruction, c'est un travail très sympa de transformer un piéton en aviateur, beaucoup des élèves deviennent des amis, des relations de confiance s'établissent.

DA40-018.jpg"Ceci est mon bureau"

En résumé, je crois( et c'est un avis personnel) qu'il est plus intéressant quand on à pas excessivement d'argent de se payer une formation d'instructeur FI SEP ( Flight Instructeur Single Engine Piston) plutôt qu'une qualification sur un Airbus ou un Boeing (dite QT JAR 25) qui peut coûter 3 fois plus chère pour un résultat nettement moins concluant quant aux possibilités d'emplois dans un contexte de crise, ce qui est toujours le cas dans l'aérien (sauf de temps en temps mais toujours sur des périodes courtes de 6 à 24 mois ou le marché s'ouvre... et se referme très vite!).

Après mon stage FI (Flight Instructeur) au SEFA de Grenoble, le moral revenait accompagné de la confiance en moi, après ces épisodes de (mauvaises) sélections d'Air France.

J'étais désormais en ce mois de fin juin 2002 (début d'un été prometteur!) PP IFR MULTI FI ATPL frozen( mais pas complet!)

Je vois lecteur en lisant ces dernières abréviations que tu restes perplexe...alors laisse moi traduire:

   PP    pilote professionnel

   IFR    instrument flying rules    =    qualifié aux instruments

   MULTI    multi engines          =    qualifié multi moteurs

   FI     flight instructeur     =    qualifié instructeur( sur monomoteur)

   ATPL  airline transport pilot licence  =   certificat théorique de pilote de ligne

   frozen  =   "gelé" signifiant qu'il n'est pas validé "pratique" (des tas de conditions sont nécessaires pour cela)

voilà le genre d'abréviations que l'on trouve sur le CV d'un pilote, c'est un code international pour une carrière qui ne l'est pas moins. En tout cas , l'été 1993 , j'étais aéronautiquement rien , et en ce jour de juin 2002, j'étais un PP IFR MULTI FI ATPL frozen avec un total de environ 600 à 700 hdv (heures de vol) et ceci en presque 10 ans ( 9 exactement!).

J'étais heureux et fier de moi, même si j'avais loupé Air France, je n'avais pas perdu mon temps et me faisais plaisir dans mon parcours. 

sejour-de-faty-et-claude-penot-055.jpgAvec un élève.

Le bilan? il était très positif, après 9 ans d'alternance de formation, de contrat de travail, de déplacements, d'émotions fortes, de très beaux vols...etc, ma passion était intact comme à mon plus jeune âge , sauf que j'avais maintenant 31 ans et encore plein d'avenir devant moi.

Car juste après juin 2002 avec ma toute nouvelle qualification FI (instructeur) j'allais pouvoir prétendre à un premier emploi pilote (rémunéré pour de vrai en tant que pilote) et ça n'allait pas traîner.

en effet un de mes meilleurs ami , Fabien, que je connaissais depuis quelques années déjà,( on avait fait une partie du certificat de pilote de ligne (théorique) ensemble) allait me proposer une piste très intéressante pour être instructeur...à Courchevel. 

Je me trouvais à cette période à Metz ou je faisais du Largage para juste après mon stage FI quand Fabien me demanda par téléphone si "ça me plaisait". Je lui dit que :"pas vraiment , mais pour le moment ça me permet d'être dans un avion , même bénévolement."

Alors il me répondit :"reviens à Grenoble j'ai quelque chose qui pourrait t'intéresser." Il s'agissait bien sûr de cette place d'instructeur à Courchevel. Tout s'est passé trés rapidement. j'ai eu un rendez vous avec le directeur de l'aéro-club de Grenoble, à la fin de l'entretien , j'étais pris à l'essai avec un contrat de travail en CDD pour 2 mois. C'était juste super et ma vie allait encore changer , dans le bon sens toujours, c'était parfait! et l'été 2002 commençait sous son meilleur jour.

 

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commentaires

P
Il me semble très important de souligner que la plupart des FI en aero-club sont des bénévoles! <br /> Jeunes gens en attente d'un poste de co-pilote ne rêvez pas, les aero-clubs, certes très nombreux en France tournent essentiellement grâce au benevolat aussi bien en tant qu'instructeurs que chef pilote.<br /> Un grand nombre de pilotes professionnels à la retraite, de pilotes de loisirs qui volent depuis leur plus jeune âge, de doux rêveurs ayant en poche leur frozen ATPL et...un autre job, alimentaire celui-ci, à côté officient sans nulle rémunération et sans aucune autre compensation financière au sein des aero-clubs français.<br /> Il n'en reste pas moins un grand plaisir à instruire de nouveaux arrivants, jeunes comme moins jeunes et ceci, à quelques exceptions près, dans une bonne ambiance de club mais ce n'est pas la voie pour trouver du travail rémunéré! Il ne faut plus donner d'illusion au jeunes gens: il n'y a pas d'embauche dans ce métier depuis 2011 en France et il n'y en aura pas demain! Même les compagnies low-coast européennes demandent à leurs pilotes de payer leur QT, voire de créer leur société de services pour les faire travailler...sans avoir à se plier au code du travail local, quant au scandale du Pay to Fly, il a fait l'objet de plusieurs grandes émission fort bien documentées et d'un grand nombre d'articles tout aussi bien renseignés.<br /> Alors, oui, apprenez à piloter au sein des aero-clubs de la FFA mais....gardez cela en loisir et ayez un bon métier pour subvenir à vos besoins...aéronautiques.<br /> Bons vols.
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B
Bonjour , Franchement je déconseille vivement ce métier ,il vous conduira à la ruine.<br /> Le low cost l'a tué et ce n'est pas un discours syndicaliste mais une triste réalité, quand au métier d'instructeur c 'est pire ...désolé de détruire des rêves mais j'ai vu trop de familles détruites par des promesses fantômes et des rêves onéreux ....
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P
Bonjour, pourriez vous me dire combien d'heures de vol annuelle effectue un instructeur e moyenne ?
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S
Ça dépend <br /> Ça peut aller jusqu'à 800 hdv
S
cela depends mais un instructeur à temps fait beaucoup d'heure car il y a une demande ; cela peut aller jusqu'à 800 h/an ; c'est beaucoup !
P
Hello,<br /> <br /> Article très intéressant ! :)<br /> <br /> J'ai 27 ans en formation PPL et j'aimerai faire de l'aviation mon métier à la place mon métier actuel de graphiste. <br /> Je me pose quelques questions. Après mon PPL, j'aimerais passer mon ATPL théorique puis mon IRME, MCC et FCL 1.200. Cependant après mon PPL j'aurai du mal à conjuguer ma journée de graphiste et monter mes heures et apprendre mon théorique ATPL à coté. Donc j'aimerai savoir si c'est la meilleure solution de passer ma qualif FI juste après mon PPL ou mon ATPL théorique pour monter mes heures, mes perfectionner et gagner de l’argent pour me payer mon IRME, MCC et FCL 1.200 et valider ainsi mon ATPL... Je précise que je suis très pédagogue et adorerais transmettre mes connaissances à des &quot;piétons&quot; ^^<br /> <br /> Merci d'avance !
Répondre
S
Le FI m'a apporté enormément en qualité de pilotage, experience, et contacts.<br /> Est ce mieux aujourd'hui de faire le FI aprés un PPL, franchement j'ai pas de réponse, car l'idée du FI quand je l'ai fait était de pouvoir travailler rapidement en tant que pilote, maintenant un FI c'est pour du SEP et rien d'autre ( dr400 , pa28 ...)<br /> Donc , fais comme tu crois être le mieux .<br /> Entre nous , si j'avais 27 ans aujourd'hui avec la même &quot;niac&quot; d'il y a 20 ans (mais avec les conditions et circonstances d'aujourd'hui) alors je crois que je ferais un type rating A320,<br /> je crois .... je n'en suis pas sûr à 100%.<br /> poses toi les bonnes questions notament sur l'offre et la demande dans le metier de pilote (qui est trés prisé!), il n'y a jamais eu plus d'avions vendu à ce jour, mais dans le même , il n'y a jamais eu autant de pilotes sur le marché de l'emploi, alors il faut bien réflechir .<br /> En france , y a que dalle en emploi pilote, en Europe c'est en peu mieux mais pas si facile avec l'etiquette France, En asie et moyen orient ça bouge beaucoup mais les personnels locaux sont privilegiés et les etrangers sont souvent des anglos saxons...<br /> Réflechis bien et,<br /> bon courage